L’EMBELLIE D’AUDUR AVA OLAFSDOTTIR
Publié le 19 / 06 / 2017
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Comme souvent chez cet éditeur – que j’adore (Zulma), la couverture du livre est jolie comme un bijou de fille. Sous le titre inscrit dans un triangle blanc, une composition géométrique aux accents Vintage se répète dans un camaïeu de rose, rouge et violine sur fond noir. Figure de proue de la littérature islandaise, l’auteure est connue. Son nom imprononçable. Même si je ne l’ai pas follement aimé, son premier livre Rosa Candida a fait un tabac.
L’Embellie, son nouveau roman, m’a vraiment emballée. L’histoire est originale, déconcertante, si sincère qu’elle semble avoir été vécue. Sous cette Embellie promettant monts et merveilles à travers 2 voix qui se parlent et se répondent, l’écriture sensible et enlevée d’Ava Olafsdottir grince parfois sous les doigts et résonne comme une longue plainte ne se privant jamais d’une pointe d’humour et d’audace. Dès les premières pages, le décor est planté. Et le lecteur, complètement envoûté.
Il y a une femme dans une voiture. La narratrice. C’est l’héroïne. Il y a une oie en travers d’un chemin, qui n’aurait sans doute pas dû être là. Il y a un mari discret qui fricote avec sa secrétaire et demande le divorce. Il y a l’hiver, la rudesse du climat islandais, la glace qui menace de se briser au premier rayon de soleil timide. Ou à cause d’un silence qui soudain s’ouvre et se fend. Il y a aussi ce petit garçon de 4 ans presque sourd, aux yeux surmontés de lunettes lunaires. Tumi. Il y a un départ, un voyage, un périple semé d’embûches et de rencontres qui serrent le cœur aussi sûrement qu’un mauvais souvenir. Impossible d’en dire plus, pour ne pas tout dévoiler. C’est un livre à la fois lourd et léger. Les personnages paraissent un peu fous, totalement décalés mais si attachants L’histoire, difficile à oublier. Ma dernière petite pépite que j’ai gardée longtemps à côté de mon oreiller. Pour ne pas avoir à la finir trop vite…